La dette publique de la France continue de s’alourdir. Selon les chiffres publiés jeudi 25 septembre par l’Insee, elle représentait 115,6 % du PIB à la fin du deuxième trimestre 2025, contre 113,9 % fin mars. En valeur absolue, elle atteint désormais 3 416,3 milliards d’euros, un niveau jamais enregistré jusqu’ici.
Entre les mois d’avril et de juin, l’endettement du pays a progressé de 70,9 milliards d’euros, dont 64,3 milliards pour la seule dette de l’État. En comparaison, la dette représentait 113,9 % du PIB fin mars, et 112,1 % au deuxième trimestre 2024.
Depuis l’accession d’Emmanuel Macron au pouvoir en 2017, la dette publique a progressé de plus de 1 000 milliards d’euros, sous l’effet conjugué des crises (Covid, guerre en Ukraine), du choix de baisser massivement les impôts et, ce faisant, d’une moindre progression des recettes fiscales. Résultat : la France se retrouve aujourd’hui avec des finances publiques durablement fragilisées, tandis que le débat faire rage sur la manière d’y répondre.
L’exécutif va-t-il (enfin) voir la vérité en face ?
Cette annonce intervient dans un contexte politique et social extrêmement tendu. Les syndicats viennent d’annoncer une nouvelle journée de mobilisation après une rencontre jugée décevante avec Sébastien Lecornu, alors que Premier ministre doit présenter son budget d’ici la mi-octobre. Ce proche historique du chef de l’État saura-t-il se détacher de la seule ligne claire tenue par la Macronie en huit ans de pouvoir, à savoir une politique au bénéfice des plus puissants, destructrice de justice sociale et, nous en avons dorénavant moult preuves, délétère pour l’économie du pays ? Saura-t-il prendre en compte l’opinion des Français-es qui, pour plus des trois quart d’entre elles-eux, sont favorables à une taxation accrue des plus riches ?
Si la Macronie s’entête, in fine, à faire perdurer sa politique et à refuser de prendre en considération, tant les résultats des élections législatives (à l’issue desquelles la gauche est arrivée en tête) que le plébiscite des Français-es pour davantage de justice fiscale et sociale, la censure et, peut-être et par là-même, une dissolution de l’Assemblée Nationale se révèleront probablement inévitables.