Trump, Musk et l’échec programmé de l’“efficacité gouvernementale”.

Trump, Musk et l’échec programmé de l’“efficacité gouvernementale”
Elon Musk @ Ted Conference

Elon Musk quitte le “département de l’efficacité gouvernementale”. La promesse ? Économiser 1 000 milliards. La réalité ? Un pétard mouillé, des coupes aveugles… et des dégâts bien réels.

Trump avait promis un « Manhattan Project » pour l’efficacité de l’État. On a eu un pétard mouillé à la sauce libertarienne, avec pour cible l’État, ses services, ses agents et ses missions. Résultat : sur les 1 000 milliards d’économies promises, seules 175 milliards d’économie ont été (peut-être) réalisés, montrées sous forme chiffres opaques, invérifiables, parfois tout droit sortis d’un PowerPoint de stagiaire zélé. Mais l’essentiel n’était pas là, n’est-ce pas ?

L’essentiel, c’était le show, le bruit, le dénigrement. La mise au pilori des fonctionnaires, des agences publiques, des services de santé, d’éducation, de régulation. Pas d’audit. Pas de boussole. Juste la jubilation de casser, de sabrer, de supprimer. Musk et son équipe ont coupé dans les services publics à l’aveugle, avec pour conséquences une sécurité nucléaire affaiblie, un système de santé mis à mal, des couacs dans l’aviation civile et un service des impôts désorganisé.

On tape aussi sur l’aide humanitaire (USAID), parce que c’est loin, et parce que les victimes n’ont pas de voix dans les médias américains. De fait, des millions de vies ont basculé pour des économies… ridicules. Pendant ce temps, Trump, lui, faisait voter un budget creusant le déficit de 3 300 milliards sur 10 ans : Tandis qu’on coupe le chauffage chez les autres, on fait brûler des billets dans sa propre cheminée. Le vrai projet ? Instiller partout l’idée qu’un État se gère comme une entreprise, avec un boss mégalo, des effets d’annonce, et des plans sans lendemain. Spoiler : un État n’est ni entreprise, ni un jouet. Ce sont des vies, une démocratie, un contrat social. Il est temps de sortir de l’illusion Musk. Il est temps de redire que les services publics ne sont pas des coûts à abattre, mais des biens communs à préserver.

On ne gouverne pas avec des tweets, mais avec de la probité, de l’écoute, du respect. Et du courage (Le vrai, pas celui de frapper les plus fragiles.)… Il est temps de reconstruire une vision de l’État fondée sur l’intérêt général, la solidarité, et non sur le culte de l’homme providentiel. Parce que le monde a besoin de soin, pas de buzz.

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